Forum Peinture à l'huile & acrylique: Lapsus révélateur et mauvaise manip;-)

... La Suite donc, dans le premier tableau ,on voit un personnage rougeâtre réalisé avec une pâte fort épaisse permettant de faire apparaître avec insistance de nombreuses lignes de fractures : le visage est comme en train d'être à la veille de tomber en morceaux. La monochromie est bien entendue voulue. Seul le noir relie toute les différents plans du visage. Le rouge peut être interprété comme synonyme de passion et de violence. Mais ici, tout est focalisé sur un seul personnage.

On retrouve ce thème de la fracture, avec l'Orphée et l'Eurydice, mais cette fois-ci, deux personnages sont mis en scène. Les différents espaces, ne coïncident pas les uns avec les autres : c'est normal : que voit-on ? Un visage au premier plan superposé sur un corps replié sur lui même; il y a bien là le thème du rapport hommes/femme et l'impossible fusion entre les deux ( ta réfence à Lesbos ), pourtant, à mon sens complémentaires; à regarder de plus haut, on ne voit guère qu'un être grotesque et totalement dysharmonieux.

Intéressant de noter que les sexes, en parcourant les différents commentaires, sont bien repérés.

La femme semble isolée sur un promontoire ( je n'ose plus écrire rocher;-), par certains aspects inaccessible, au bas duquel coule une rivière rouge, et, avec son bras droit, elle semble jeter un pont vers l'autre rive, vers d'autre horizons... Elle pourrait tout aussi bien être enfermée dans une cage de verre où pourrait se lire le reflet d'une tête, pourquoi pas masculine; le personnage diaphane, peut-être suffocant, paraît étonné de ce qu'il voit et/ou désemparé de ne pas pouvoir extraire sa compagne (?) de son triste sort. Tu y a bien vu le thème de la séparation et de la perte. En même temps son regard est dirigé vers le spectateur qu'il semble prendre à témoin.

Aucune de vos interprétation n'est hasardeuse; chacune posséde sa part de vérité, sa cohérence et se prête bien à la scène. Je n'ai rien lu d'absurde, bien au contraire, j'ai été ravi de connaître ces différents ressentis qui m'aident à voir plus clair dans un travail, dont je ne comprends pas moi même toute la signification. Autant dans le domaine du dessin, on peut rattraper facilement un coup de crayon malheureux, autant dans la peinture, un coup de pinceau maladroit peut avoir des conséquences incalculables. D'ou la nécéssité, à mon humble avis, de savoir au préalable quel direction prendre. Malgré tout, cette réalisation, une fois encore s'est imposée à moi.

Le laconique.


Et gnagna gnagna fidèle à toi même tu t'enfonces. Je ne soulignerai pas les qualificatifs avec lesquels tu sais si bien mettre en évidence ce que tu présentes si rarement. La qualité de la photo est bonne et je te souhaite également une bonne entrée dans notre siècle ;-)

Alors comme ça ton inconscient est apparent ? C'est sans compter sur nos interprétations hasardeuses. Moi, j'aimerais que d'explique de long en large le réveil d'Orphée ? L'irréparable ? J'ai beau être farfelu de temps en temps, je sais qu'une toile ne parlera jamais d'elle même ... A la limite tu nous mets sur une piste avec le mythe ... mais est ce bien le thème de la séparation et de la perte ? Ce n'est pas techniquement maladroit mais c'est maladroit d'y voir une maladresse technique ... Il te reste sans doute pas mal de défenses avant de lâcher une bonne dose d'indicible (?). Sincèrement, tu devrais t'y mettre au fusain rien que pour ne pas trop t'engouffrer dans un temps de réflexion trop long.

Le travail préparatoire en amont qu'est ce par rapport à une vérité qui se pose sur une toile ?

J'attends comme d'hab ta laconique réponse ;-)

Apollon ne s'est pas encore assis sur la Tête
Il dit qu'il languit sur un Rocher
(Serait ce moi ? me dis-je en dépit de ce qui me sert de tête)
Il pourrait toutefois se réjouir d'un écrasement facial !

L'Eveil est à la Séparation ce que le Réveil est à la Réparation.

C'est rouge, c'est chaud et c'est effroyable.

RDV à Lesbos

Mes chalutations à Tacheturne

Je ne sais que souhaiter à Dame 1815 ...

"Ab imo pectore" ;-) Endymion