Forum :
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Peinture à l'huile & acrylique |
Message :
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mon avis |
Auteur :
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Eyes |
Date et heure :
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27-10-2005 5:12 |
Contenu :
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Pour ma part,
Quand j'ai débuté dans le dessin, mon esprit était tourné vers la curiosité, la découverte, la lecture d'oeuvres, leur déchifrage, puis je me suis mis à l'oeuvre en prenant un simple crayon et quelques pastels en 96. Mon esprit n'était alors pas du tout commercial, je ne pensais pas du tout à vendre et aujourd'hui encore ce n'est pas une priorité pour moi de vendre quelque chose. Les toutes premieres vente on été faite dans le petit cercle familial, puis quelques ventes innatendues en provenance du net, et ensuite le bouche à oreille. Ce mois-ci ma profession oblige, je vais m'inscrire à la maison des artistes pour leur dire voilà, j'ai un metier artistique en temps que webdesigner et je vends parfois une toile ou un pastel (ce qui ne se fait pas tout les jours) mais bon pour moi j'aurais un statut autre et ça me plaira de m'inscrire en temps qu'artiste à temps complet puisque c'est ma passion première. Pour ma part si je dessine et peind, je pense que c'est plus pour me faire plaisir que pour vendre, et vendre je pense que c'est une reconnaissance d'un travail rien de plus. Pour ceux qui aimaient mon sous-bois de la foret de Fontainebleau, je vous apprend qu'il vient d'etre commandé pour un anniversaire. Vous voyez, le temps peut etre long entre la finission d'une oeuvre et de sa vente. Il s'est écoulé 1 an 1 demi environ. Le bébé, comme dirait je ne sait qui, est parti, et c'est vrai que ça fait mal au coeur de s'en séparer. ----- fmotte a écrit ----- Bonjour, La reconnaissance ne se mesure pas forcément en euros mais à l'époque actuelle où tout est ramené à l'argent, les gens qui produisent quelques chose sont naturellement confrontés à cette problématique. Si pour certains, peindre est suffisant (moralement et économiquement), pour beaucoup, la commercialisation de leur production semble nécessaire pour affirmer leur statut d'artiste ou toute autre chose de nature à satisfaire leur égo. Il faut cesser d'avoir la tête dans les étoiles, l'art absolu, l'artiste absolu sont des mythes. Le créateur maudit qui se nourrit de spiritualité et de créativité, qui brûle ses oeuvres aussitôt qu'achevées est une création de la fantasmagorie collective, même si quelques cas ont pu être détectés. Peut-être dans ces derniers cas eut-il fallu chercher du côté de la psychiatrie. L'artiste évolue dans un environnement ou tout se mesure à l'aune économique. Pourquoi serait-ce une perversion que de vendre une oeuvre d'art, surtout si elle est mauvaise ? Certes, beaucoup d'oeuvres créées sont d'une valeur toute relative mais est-ce vraiment cela l'important ? Après tout, la valeur artistique d'une création se mesure par comparaison avec une échelle de valeurs et de codes. Amicalement. Bises à Isa. Son intervention fait plaisir. FMotte b>----- pat a écrit ----- Je ne suis vraiment pas d'accord avec toi fmotte quand tu dis "qu'une reconnaissance ou légitimation passe par uen valeur marchande". En fait, il n'y a qu'en peinture que cet état de fait soit si flagrant. Aujourd'hui tout le monde peint, tout le monde veut exposer et tout le monde veut VENDRE....Pour moi, peindre ne demande même pas de légitimation ou si légitimation il y a, elle ne devrait être que le plaisir de travailler, de progresser, de découvrir, de s'épanouir au travers de cet art et certainement pas de vendre. Enfin c'est mon humble avis. Est-ce que les gens qui font des mots croisé, de la broderie, du patchwork, voire du canevas cherchent une légitimation par la vente ? Il y a quelques décennies de cela, un jeune peintre n'envisageais même pas d'exposer ses humbles études et ne rêvait d'une exposition qu'après des années et des années de travail et de recherches. Aujourd'hui, Jean-claude décide demain qu'il est un artiste, nous fait une grosse tartine bien grasse sur une toile et veut la vendre....Ca, ça me gonfle. Le pire, c'est qu'il risque de trouver un nullard qui va lui acheter sa tartine...Drôle d'époque !!!!! Bien amicalement Fmotte. Patrick ----- fmotte a écrit ----- Bonjour Pat, C'est une grande partie de la problématique de l'évaluation d'une production artistique. Certaines valeurs sont facilement appréhendables, l'exemple du bon footballeur et du bon cyclisdte est très pertinent. Mais qu'est-ce qu'un bon artiste ? Oui, il y a des constantes dans les compositions, l'arrangement des couleurs, la répartition des masses etc...mais la définition reste tout de même empreinte d'une très forte subjectivité. Que la reconnaissance ou la légitimation passe par une valeur marchande, cela me paraît normal en cette époque éminemment mercantile où chaque jour voit une nouvelle surenchère se produire. Pour l'exemple, "le Jeune homme à la pipe" de Picasso, s'est vendu 230 000 000 $ ! Une telle démesure ne peut qu'engendrer quantité de perversions. Amicalement. FMotte ..artistique.----- pat a écrit ----- Bonjour fmotte, Certes, j'ai peut être un jugement un peu dur, comme toujours dirais-je, mais ne mettons pas dans le même sacs des productions d'artistes d'avant garde qui sont peut être (je dis bien peut être...) en avance sur leur temps (l(avenir le dira) avec les gentilles copies maladroites de cartes postales de souvenirs de vacances. Et la légitimations d'une pratique de loisir ne doit pas engendrer obligatoirement une reconnaissance financière. Le cycliste ou le footballeur du Dimanche négocie-t-il ses "talents" ???? non, parce que dans ce domaine on peut facilement faire la différence entre un bon et un mauvais... ----- fmotte a écrit ----- Bonjour, Un peu dur comme jugement. Certes il ne faut pas cautionner n'importe quoi, mais je trouve assez normal que chacun essaye de trouver sinon une justification, mais une légitimation à sa pratique. La vente est une des voies offertes. De plus, juger ses porpres productions est extrêmement difficile donc je ne jette pas la pierre à ceux qui croient en toute bonne foi, avoir peint des tableaux dignes d'intérêt. Lorsque je parle de ne pas cautionner n'importe qui, il faut que je précise que l'exemple ne vient pas "d'en haut", puisque certains artistes en renom présentent parfois des productions qui ne sont que pure provocation. Evidemment, l'art doit aussi provoquer, mais toute provocation ne doit pas être considérée comme une production artistique. J'ai récemment visité quelques expos (régionales) d'art contemporain, j'ai été consterné de constater que cet art a pignon sur rue. Je n'ai pas dit qu'il se vendait, mais pour le moins il s'expose, de plus dans des lieux institutionnels. J'arrête là pour l'instant ne voulant pas faire trop long. Amicalement. FMotte |
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