Forum Peinture à l'huile & acrylique: Re :musée haut musée bas

Bonsoir,

Je suis allé voir « Musée haut, musée bas » et j’en ai retiré une impression assez mitigée.
Je précise que je suis très consommateur de cinéma (parfois 3 à 4 fois par semaine) et que j’aime surtout le cinéma pour ce qu’il apporte en tant que spectacle…n’oublions pas qu’il s’agit de cinéma et non de littérature ou de discussions au coin du feu.
J’ai donc trouvé que le film de Ribes ferait un bon « Palace » de 20/25 minutes mais jamais un film de 90 minutes.

Le cinéma fait perdre à cette pièce de théâtre tout ce qui fait une pièce de théâtre, complicité acteurs/spectateurs, jeu particulier face à un public qui permet de mieux faire passer le propos etc…
Certes il y a quelques instants savoureux dans ce film comme par exemple la séquence sur le désenchantement et le mal de vivre des gardiens confrontés tous les jours à la beauté.
On y trouve quelques réflexions amusantes « J’adore cette période qui va de Vinci à Warhol » « Les enfants des impressionnistes étaient des cons »…mais tout de même assez faciles.

Le comique de répétition utilisé est plutôt lourdingue dans sa répétition même (les étrangers qui ne peuvent prononcer Gauguin, les écoliers chahuteurs etc.).

C’est un cinéma chorale de saynètes sans liens et dont l’enchaînement donne une impression de fouillis et d’inachevé.

La banalité du propos sur l’art enfonce des portes ouvertes et dénoncent des travers et déviances connus de tout le monde.
Les dialogues « intelligents » (Sulky et Sulku) sonnent faux et sont trop sur joués.
La mise en scène est trop théâtrale et les acteurs en font trop.
La fin est inutile et incongrue même si elle est empreinte d’un certain surréalisme.

J’ai trouvé le temps long en me demandant quand ce pensum allait se terminer car le tout, par sa longueur, la banalité du propos et le bric à brac du montage, ennuie rapidement .

Au final on se trouve face un film où le réalisateur semble dire «voyez comme je suis intelligent et je fais un film intelligent pour gens intelligents».
Précision, ce film a coûté 9 millions d’euros (probablement en grande partie subventionné par le CNC).
Alors, certes, je ne demande du D. Boone tous les jours, mais c’est un cinéma qui m’a enuuyé.
Amicalement.
FMotte